Le jour, le monde tient dans ce que l’on voit,
La Terre suffit à l’espace du regard.
Le ciel demeure clair, continu, sans au-delà,
Et ce monde visible est pleinement le nôtre part.
La nuit, le ciel s’ouvre au-delà de la Terre,
Des étoiles surgissent dans l’immense noir.
Le regard se détache du proche et de la matière,
Et le monde s’étend bien plus loin que le soir.
Alors, qui sommes-nous, face à ce déploiement ?
Un point pensant tenu dans l’immensité?
Portés par la Terre, exposés au firmament,
Nous cherchons notre mesure dans la vastité.
L’univers reste loin, inconnu, sans visage,
Nous n’en saisissons ni l’origine ni le sens.
Pourtant, il nous a donné la vie, plus précieux héritage,
Et la vie cherche sa mesure à travers nous, en silence.

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